OakOak partage ses détournements urbains sur un blog depuis l’été 2009. Saint-Etienne, où il vit, est la cible principale de cet artiste qui n’ambitionne que de s’« amuser dans la ville ».
« J'essaie de jouer avec les défauts que l'on peut trouver dans la rue ou sur les trottoirs », explique OakOak. Pour créer ses personnages, il s’inspire des années 90, « des séries télés, des jeux vidéos auxquels (il a) joué durant (s)on enfance ». Sa première source d’inspiration reste sa ville, Saint-Etienne. « C'est une ville qui a eu une mauvaise réputation à un moment donné (…) mais qui est en pleine reconversion depuis une dizaine d'année (…). J'adore m'y promener et essayer de trouver des lieux insolites ». Il la voit comme un « véritable laboratoire artistique ».
Jusqu’en 2006, il ne connaissait rien au monde du street-art. Il se promène, marche beaucoup et « découvre des lieux, du mobilier urbain » auxquels ils décident de « trouver une autre interprétation ». Pour les influences, il est presque désolé de devoir citer Banksy : « Ce n'est pas très original mais ce serait mentir que de ne pas dire que j'aime ce qu'il fait ». Comme le natif de Bristol, OakOak préserve farouchement son anonymat. Il reste évasif sur son âge (« entre 25 et 35 ans », nous dit-il) et répond aux questions par email. Cela lui permet « de rester libre, de continuer de faire (ce qu’il fait) uniquement par plaisir ».
« Les collages sont assez éphémères » constate Oakoak. C’est pour cela qu’il créé un blog en 2009. « J'aime (…) ce principe de l'éphémère, l'oeuvre restera le temps qu'il faudra et ensuite elle disparaitra, et on passera à autre chose. » Il tient donc à jour ce blog « pour qu’il reste une trace quelque part ».
Pour FatCap, Oakoak a choisi 3 photographies représentatives de son travail.
plots "but why"
"Je trouve que c’est une des photos qui caractérisent le plus mon univers : utiliser un défaut urbain et le modifier avec des traits simples et un peu d'humour si possible."
l'otarie
" C’est juste une de mes préférées, sans véritable explication."
Texte : Sophia Aït Kaci
Photogaphies et légendes: Oakoak
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